Dès le début de ma lecture, j’ai été happé par l’ambiance du roman. La plume de l’auteur m’a parue poétique et aucun détail n’est laissé au hasard, tout y est écrit pour une raison : nous plonger au mieux dans l’ambiance du tournage, dans la vie des personnages.
L’auteur nous plonge tour à tour dans le point de vue de Shiro, Jiro, Fujisawa ou encore Craig Bouchard. Ainsi, lorsque l’on désire savoir la suite de l’un des points de vue, il faut continuer notre lecture et passer à travers celui d’un autre, pour reprendre là où on était. Pour certains, cela pourrait être déconcertant, ou pourrait y voir une complication de la lecture. C’est une forme d’écriture que j’apprécie pour ma part. Cela attise ma curiosité et me permet de ne pas m’ennuyer durant ma lecture.
L’histoire est, en elle-même, très belle. J’ai eu beaucoup d’affection pour le vieux Hajime Inoue, ce vieil homme qui n’a pu oublier son premier amour et qui désire le revoir encore et encore, à travers son film. J’ai beaucoup aimé découvrir l’envers du décor d’un tournage d’un film également, même si finalement, on en voit que très peu.
Toute l’action se situe finalement, dans le passé, dans l’histoire de Jiro, mais également celle de Craig Bouchard. Cette manière d’aborder cette grande catastrophe sans trop le montrer, est ce qui fait le charme de ce roman et sa réussite également.